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Après avoir pris possession des 4x4 à Windhoek, nous prenons au plus vite  la route en direction de Swakopmund. La route est goudronnée tout du long, et la vitesse maxi  autorisée de 120 km/h peut être tenue quasiment en permanence. Il faut savoir qu'une grande partie de la Namibie est occupée par des propriétés privées, et qu'il est impossible de quitter les routes et pistes, celles-ci étant longées par des km de clôtures.
Pris par la nuit, nous ne voulons pas  camper en bordure de route, et nous nous arrêtons au hasard d'une pancarte en bord de route, dans une guest farm (Kaliombo Safari Camp) entre Okahandja et Karibib. Excellent accueil du propriétaire des lieux, Hans
 qui nous reçoit merveilleusement bien, alors que notre arrivée est  tout à fait improvisée.
Le lendemain, poursuite du trajet jusque Swakopmund, ou nous faisons  l'avitaillement (nourriture pour 10 jours, eau et carburant). Il y a de nombreux supermarchés et stations-service.


Quittant Swakopmund, nous nous engageons dans le désert du Namib et ses cordons de dunes longeant l'Océan en direction de Walvis Bay, avec un trajet Est-Ouest , puis Nord-Sud. Bivouac au milieu des dunes.


Le lendemain, nous poursuivons notre trajet, hors pistes dans les dunes, suivant un axe Nord-Sud. Le sable est assez porteur, et les ensablements sont peu nombreux. (les pneus ont été dégonflés à 1.2 bars).
Nous devons, tout de même, à quelques occasions, utiliser la sangle pour se sortir d'un mauvais pas.
Nous avons la chance d'avoir , durant la journée entière , un temps magnifique. Cela est assez rare, la particularité de ce désert est la présence presque permanente  soit de
brume, soit de vents de sable.
Une attraction à découvrir dans ces dunes : le quad ...  Plusieurs sociétés proposent des circuits  en quad, accompagnés par un guide, dans cette mer de sable. A noter que les seules traces que nous avons croisées au cours du parcours avec nos véhicules sont des traces de quad.. et non de 4x4.












 

Lever de soleil sur les dunes, avec au loin, le massif du Brandberg


Nous quittons les dunes en milieu de journée (un jour supplémentaire de sable aurait été apprécié...) pour s'engager dans le canyon de la Swakopmund River (valley of the moon). Ce parcours est soumis à une autorisation d'entrée qu'il est nécessaire de se procurer à Swakopmund.


L'itinéraire initial devait nous faire remonter 'intégralité du canyon de la Khan River, mais devant les contraintes d'horaires, nous quittons le canyon pour remonter en direction de la route à la hauteur de Arandis, par la piste de l'ancienne mine (ci-dessous , ruines de la mine de cuivre) . Cheminement difficile du fait d'un terrain très mou et sablonneux. Nous prenons ensuite la direction du Spitzkoppe , que nous voulons atteindre avant la nuit pour y bivouaquer.

 


Approche, en parcours hors-pistes,  du massif du Grosse SpitzKoppe, au soleil couchant, pour y chercher un emplacement de bivouac.

 


Le Spitzkoppe, avec ses multiples pitons rocheux (massif granitique de 1700m d'altitude), est un endroit magnifique, en particulier a l'aube et au crépuscule, par la couleur orangé flamboyant  que prennent les roches.

 


Nous quittons le bivouac, assez tôt, comme chaque matin (lever avec le soleil à 6h30, départ à 8h30). Nous explorons les divers massifs rocheux du SpitzKoppe (arche...) avant de mettre le cap vers le Nord Ouest, en direction du massif du Brandberg.
Nous pénétrons dans l'exploration du Damaraland sauvage...
Une grande partie du parcours s'effectue hors-pistes, ou sur des pistes abandonnées et non utilisées. Nous passons au pied du K
lein SpitzKoppe (ci-dessous)

 

Après avoir traversé la Omaruru River, nous poursuivons notre itinérairet sur des pistes "fantômes". Nous avons l'occasion de voir de  nombreuses antilopes, ainsi que des autruches.
A  partir de l'emplacemnt géographique d'une mine abandonnée, dans le Sud du Brandberg, nous piquons "au cap " , en
hors-pistes intégral, sur le flanc sud du Messum Crater. Ce trajet de 30 km, était soumis à des interrogations, car la préparation sur cartes numérisées et sur Google Earth, avait mis en évidence, des traversées de canyons , dont il était difficile de savoir si la progression pouvait se faire sans trop de difficultés (relief...).
En fait, le cheminement à été plus facile que prévu, mais notre progression à été ralentie par 1 puis une 2ème crevaison sur le véhicule ouvreur, mais surtout par une casse d'un
amortisseur AV sur un autre 4x4.
Cet amortisseur était défaillant depuis le début du voyage, mais a fini par casser complètement (la tige supérieure sortie de son logement)
Une réparation de fortune permet de poursuivre jusqu'au bivouac prévu, atteint au soleil couchant.


Bivouac  à l'exterieur du rempart du Messum Crater, au pied d'un cône rocheux. Nous y apercevons, sous des pierres, une vipère (à cornes ?).
La décision est prise que le lendemain, le 4x4 avec l'amortisseur défaillant ira rejoindre au plus court Swakopmund pour y faire changer l'amortisseur (et le pneu éventré). Les 2 autres véhicules poursuivront l'itinéraire prévu avec une incursion par le Sud du cratère, pour rejoindre secondairement
CapeCross. Nous avons prévu de retrouver en milieu de journée suivante sur la skeleton coast, au mile 108.


Nous pénétrons dans le Messum Crater par le Col Sud. Il est vraiment recommandé de préserver le milieu naturel au maximum ( ne pas sortir des traces, ne pas camper, ne pas allumer de feu !). Le cratère est grandiose, avec ses 20km de diamètre. l'isolement est extrême, et les seules traces de vie sont des troupeaux d'antilopes apercus au loin.
Nous prenons ensuite la direction de CapeCross, sur la côte atlantique, que nous atteignons en partie en hors-pistes, avec un point d'arrivée direct sur
Cape Cross.. Nous retrouvons, l'espace d'une heure, la civilisation (touristes). Le spectacle des milliers (80 à 100.000 individus) d'otaries à fourrure est  captivant ! (bruyant et odorant...)

 


La température de l'air est très fraîche, accentuée par le vent (celle de l'eau est certainement glaciale...), et comme toujours, sur cette étroite bande côtière, le ciel est chargé de nuages (phénomène météorologique lié à la rencontre de masses d'air froid venues de l'océan , et d'air chaud du désert tout proche).
Nous quittons Cape Cross pour rejoindre notre lieu de rendez-vous (
Mile 108). Nous optons pour un parcours sur la plage, au plus près des vagues, ce qui nous permet de voir des milliers d'oiseaux marins , et de nombreuses otaries solitaires.
Le sable est très mou, et à plusieurs reprises les véhicules s'ensablent. Il est nécessaire d'utiliser sangle, pelles et  plaques de désensablage.

 


Nous retrouvons comme prévu, au mile 108, le 3ème véhicule, venu en direct depuis Swakopmund, avec les 2 amortisseurs AV changés, et un pneu neuf. Nous quittons rapidement la Skeleton Coast (et ses nuages) pour prendre un cap Est, afin de remonter la Messum River , en direction du coeur du très aride Messum Crater.

 


Nous bivouaquerons dans la Messum River. Des animaux (lesquels ?) rôdent autour du bivouac, toute la nuit durant.

 

Nous allons traverser le Messum Crater, et ses paysages à couper le souffle. L'orientation est assez difficile dans ce cratère, car il n'est pas aisé d'en trouver le bon canyon pour en sortir, coté Nord est. Cela est dû à  son pourtour constitué de 2 cercles de remparts concentriques, de 22 km de diamètre. (C'est là, tout l'intérêt de pouvoir consulter " en direct" les photos satellites Google Earth stockées sur l'ordinateur)
Nous faisons halte au niveau du petit
lac salé (saltpan), et sur un emplacement de campement préhistorique.
Clique
z  ICI  pour voir une photo panoramique du Messum Crater  

Nous sortons du cratère par un des nombreux canyons (tous n'en sortent pas...) en direction (Nord-Est) du Sud de la montagne du BrandBerg (2600m d'altitude). C'est un excellent amer pour cette navigation "au cap".
Cliquez  
ICI  pour voir une photo panoramique du Messum Crater  

L'intérieur et les flancs du messum crater sont le sanctuaire des "Welwitschia" (Welwitschia mirabilis), plantes millénaires, semi-fossiles, endémiques du désert du namib, et particulièrement nombreuses et géantes dans la zone du Messum Crater...

Nous allons contourner le massif du Brandberg par le Sud puis l'Ouest, afin de rejoindre le lit de l'Ugab River. la progression et l'orientation ne sont pas faciles, car il n'y a pratiquement aucune trace. la nature du terrain change également, avec un relief plus rocailleux, et de nombreux passages "trialisants" (sans crevaison, d'ailleurs...)


Au milieu d'un paysage désolé particulièrement spectaculaire... une découverte étonnante... (notre 4x4 est celui de gauche !!)
Nous arrivons dans le lit de la rivière
Ugab , où le sable mou , oblige à dégonfler les pneus à 1 bar. C'est dans le lit de ces rivières que nous espérons rencontrer les éléphants du "désert", et les rares, discrets mais agressifs rhinoceros noirs.
Nous hésitons un moment à changer l'itinéraire prévu, pour descendre la rivière plutôt que la remonter. En effet, 30 km en aval se trouve le
Rhino Ugab Camp (save the rhino trust). Il est possible de se joindre à leurs patrouilles (à pied) afin de voir les éléphants et les rhinoceros. Ces spécialistes de la faune de la rivière Ugab connaissent les endroits ou il est possible de voir les animaux sauvages.
Mais la remontée sur plusieurs dizaines de km de la rivière, puis le trajet dans l'autre sens nous auraient fait perdre une journée. C'est à regret que nous préférons  nous tenir aux étapes programmées. A postériori, il aurait  peut-être fallu intégrer ce détour, qui aurait sans doute été la certitude de voir  à coup sur éléphant et rhino noir.



Bivouac sur les berges de la rivière Ugab , avec en toile de fond le Brandberg Nord. Nous établissons  notre campement près d'un point d'eau alimenté par une éolienne (windpump). Nous pouvont refaire  le plein d'eau, mais les seuls animaux visibles ont été ... vaches et chèvres. La présence des éléphants s'est limité au crottin laissé par les pachydermes. Dommage !

 


Nous quittons la rivière Ugab et le massif du Brandberg, pour s'éloigner vers le Nord, dans la région reculée du Doros Crater. Nous cheminons sur des collines et des plateaux sablonneux et rocailleux, jusqu'à rejoindre le lit de la rivière Goantabag. Cette rivière , contrairement aux précédentes, n'est pas totalement à sec (sans doute du à la saison des pluies particulièrement arrosée en 2006), et nous traversons plusieurs passages "en eau"


Le bivouac est installé, au soleil couchant, sur les berges de la rivière. Il y a de nombreuses traces d'animaux dans la boue, en particulier d'éléphants (et peut-être de rhinos... mais nous ne sommes pas spécialistes...). Beaucoup de bruits d'animaux autour du campement , au cours de la nuit.

Après une descente plein sud de la Goantabag river, nous quittons son lit pour une remontée Nord pour contourner le Doros Crater par l'Est puis le Nord. C'est le territoire des rhinoceros noirs, que nous n'aurons malheureusement pas la chance (c'est peut-être une "chance" d'ailleurs !...) de rencontrer. Nous escaladons à pied le flanc est du Doros Crater.
Il s'agit d'un volcan éteint où ont été retrouvés des fossiles et des traces de cuivre.
L'endroit est  totalement minéral. Nous sommes au coeur  d'un des endroits les plus isolés du Damaraland. Aucun itinéraire, ni 4x4, ni pédestre, ne traverse ce cratère.
Nous avons en tête la tragédie des touristes hollandais , égarés , qui  à cours d'essence, ont erré 15 jours dans cette région (voir page
itinéraire chapitre "mise en garde")

Nous poursuivons notre périple  en longeant le Nord du Doros Crater (photo ci-dessus) pour prendre une direction Ouest/Nord-Ouest , avec pour but le lit de la rivière Aba-Huab.
Dans cette portion très desertique, nous croisons un 4x4 à contre-sens, occupé par un couple d'allemands à la retraite... Ils n'ont pas l'air d'être sùr de leur itinéraire...
Cliquez  
ICI  pour voir une photo panoramique du Doros Crater  
Nous remontons  la rivière Aba-Huab, jusqu'à installé le bivouac dans son  lit assèché. Les traces de la présence d'éléphants , sont nombreuses.
Toute incursion dans la rivière en eau, en période des pluies, serait impossible. Ces cours de rivières ne sont accessibles que durant l'hiver austral. (le niveau d'eau atteint en période de crue est visible sur les berges)


Les véhicules remontent avec difficultés (terrain sablonneux très mou, entraînant un sur régime moteur avec élévation de la température d'eau) la rivière Aba-Huab jusqu'à Twyfelfontein. Nous y retrouvons des pistes mieux tracées qui nous emmènent faire un crochet pour visiter les peintures rupestres et les Organ Pipes/ tuyaux d'orgues ( 2 photos ci-dessous).
Une pompe a essence (installation sommaire) permet de completer les pleins. En revanche, aucune denrée alimentaire disponible à acheter
Cliquez
 ICI  pour voir une photo panoramique de la piste vers Twyfelfontein  

 

Nous reprenons, après Twyfefontein, le lit de la rivière et nous avons le bonheur , au détour d'un méandre , de tomber nez-a-nez avec un éléphant du désert. Il s'agit d'un vieux mâle.
Non loin de là, en train de brouter les acacias, d'autres éléphants sont dans le même territoire (mais moins accessibles , car hors du lit de la rivière). Nous tâchons de le perturber le moins possible, mais devant son insistance à se rapprocher de nos véhicules à l'arrêt, nous sommes obligés de reculer, par prudence.
Magnifique rencontre qui enchante  (le tout mêlé d'un peu d'inquiétude) petits et grands.
Laissant en paix ces pachydermes, nous reprenons notre chemin... à regret...

 


Les éléphants du "désert" : Ces remarquables éléphants dit  "du désert" se rencontrent dans le lit des rivières du Damaraland, où ils cherchent de la nourriture et les eaux de surface, peu abondantes, mais indispensables à leur survie. Ils sont nomades, et parcourent de grandes distances chaque jour. Ce sont les seuls éléphants à pouvoir vivre en milieu désertique. Leur nombre dans les rivières Ugab et Huab , est estimé à 60 individus

 

Après  être sortis de la rivière Aba-Huab, nous traversons les collines du Roiberg, en cheminant sur des pistes escarpées pour rejoindre les sites de la forêt pétrifiée, où nous bivouaquerons.

L'itinéraire nous mène ensuite  plein Nord pour croiser la rivière Huab, dont nous allons remonter une nouvelle fois le lit.
Le début du parcours estit totalement assèché, mais au fur et à mesure de notre progression, l'eau (eau salée par endroits ) fait son apparition, et les derniers km sont tracés dans la rivière en eau.
Nous arrivons par la rivière au
Huab Lodge, où il nous est réservé un accueil poli mais extrêmement distant. Le moins que l'on puisse dire est que des véhicules 4x4 arrivant par la rivière ne sont pas les bienvenus (troublant ainsi vraisemblablement la quiétude des clients du lodge).


Nous croisons de nombreux animaux dans cette portion de la rivière (antilopes de tous genres, zèbres, ...). Une clôture empêchant de poursuivre la remontée dans le lit de la rivière nous oblige à en sortir pour regagner des pistes de mieux mieux tracées, qui traversent successivement  sur une dizine de km plusieurs propriétés pour arriver au final sur la route Fransfontein - Kamangab.
Nous quittons ainsi les étendues désertiques du Damaraland pour longer une suite continue de propriétés de part et d'autre de la route, clôturées en tous points.
C'en est fini à partir de ce point de la liberté des grands espaces... Il ne nous reste plus qu'à rejoindre le Parc d'Etosha... par la route.


L'itinéraire initialement préparé a été tenu jusqu'au retour sur le goudron. Seuls les derniers km de rivière (clôtures) n'ont pas pu être parcourus. C'est donc un "sans-faute" du suivi des étapes prévues, avec une progression GPS sans faille de waypoint à waypoint.
C'est la preuve qu'il est possible, de planifier un voyage, avec un  travail de préparation minutieux sur cartes et photos satellites.


Ultime étape du voyage ...cliquez sur la miniature ci-dessous pour visualiser les photos prises dans le parc d'Etosha