( Documents Le Quotidien )
Tournage d'un reportage sur le Canyoning a la Réunion
" Des
images comment on n'en a jamais vues "
Une équipe de télévision vient
de terminer un reportage sur les canyons réunionnais. Trois semaines de tournage qui ont exigé un réel
engagement physique et le soutien d'une
société spécialisée, Ric-a-Ric
Ils
touchent au but et ils ont les traits du visage tiré par la fatigue. Depuis le 17 juillet, ils tournent un reportage sur le Canyoning a la Réunion. Trois semaines intenses et sportives fixées sur vidéo." Ces images vont d'abord servir à 17 minutes qui sera diffusé sur
RFO satellite dans
lémission " cent pulsations minute " explique Christian Mille,
le réalisateur. Puis elles vont permettre de réaliser une cassette vidéo qui sortira dans la collection " aventures extrêmes ". Sur une durée de quarante-cinq minutes, il y aura entre 25 et 30 minutes de canyon; les vingt minutes restantes permettront de découvrir lIle et ses visages, avec un traitement particulier pour Mafate. Nous avons également pris des plans aériens ".
"
Cette cassette sera la première d'une
série consacrée au Canyoning. Les Antilles, les Alpes, la Corse et les Pyrénées la compléteront. On pourra aussi
la trouver à la
Réunion "

Tournage
bouclé
Le
tournage et aujourd'hui bouclé. Léquipe télé va rentrer en métropole, à Marseille où un autre travail attend
Christian Mille puisqu'il va devoir sélectionner les plans
et les monter. Le film devrait être terminé au mois de septembre. Le fil conducteur de son scénario sera simple
puisque les téléspectateurs pourront suivre
un groupe de copains partant la découverte des canyons de la Réunion. Lhistoire de ce reportage commencé il y a
deux ans lorsque Christian Mille vient sur lIle
en repérage. Il rencontre Agnès de Ric-a-Ric, le courant passe
et il choisit cette
société pour "
encadrer toute la logistique et gérer
tout ce qui touche aux techniques du
Canyoning ". D'autres partenaires comme
la maison de la
montagne où le comité du tourisme a répondu présents à leur tour.
" l'ambiance
d'un vrai canyon "
"
nous avons trouvé ici un accueil bien meilleur qu'aux Antilles ", souligne Christian Mille.
Pourtant
le pari est osé et le tournage s'annonce délicat car il va falloir porter
du matériel vidéo
sophistiqué dans des endroits impossibles. Il ne s'agit pas, en effet, de reproduire ce qui est déjà
été réalisé et de filmer ce
qui la été: " sur le canyon à la
Réunion, il y a aujourd'hui de la cassette de Pascal
Colas. Mais il s'agit dun film avec un traitement onirique qui parle aussi d'escalade. Nicolas Hulot est également venu ici. Il a utilisé ses moyens qui sont énormes et nous ne voulions pas reproduire ce schéma. Nous voulions un tournage dans des conditions réelles sans héliportage, de façon à ce que l'on sente l ambiance d'un vrai canyon du début jusqu'à la fin ".

" des caméras à 700.000 francs "
Pour
accomplir cette performance, il fallait pouvoir compter sur des spécialistes. Le rôle de
Ric-a-ric a consisté à sélectionner un groupe capable à la fois d'apparaître devant les caméras et de porter de lourdes charges." notre premier boulot
a
été d'équiper
les canyons avant
le tournage. Cela nous a permis de ne pas avoir a emporter tout le matériel de canyoning et donc de prendre, à la place, du matériel de tournage.
Puis, et il a fallu entraîner l'équipe télé aux techniques de canyoning adaptées à la Réunion, explique Emeric de la société RICARIC. Ici le
canyoning a une dimension particulière. Il n'y a qu'à la Réunion que l'on trouve des cassés de 300 m comme au trou de fer ". La mission a manifestement été remplie puisque Christian Mille ne tarit
pas d'éloges et qu'il
envisage d'avoir recours à la société réunionnaise pour ses futures expéditions aux Antilles et en métropole:
"
ici nous avons
prouvé l'encadrement technique que nous cherchions. Ce n'était pas gagné d'avance. Quand on rencontre des personnes sur lesquelles vous pouvez pouvoir compter, on a envie
de continuer avec elles.

Avec des sabres
Les
douze de jour de tournage n'ont
cependant pas été
facile. Du bassin des Aigrettes
à Trou Blanc, de Takamaka à fleurs
jaunes ou au trou de fer, l'équipe a voulu
vivre l'intégralité de chacune de ces mini-aventures.
"
la particularité des canyons réunionnais que nous voulions montrer, insiste Christian Mille,
c'est qu'il faut marcher longtemps pour y arriver et pour les quitter, et souvent par des chemins de braconniers et avec des sabres ". L'exercice s'est révélé si délicat que certains dans le groupe glissent qu'un film sur le film aurait également été
intéressant.
Toute
cette sueur en valait-elle à peine? Réponse dans quelques semaines lorsque le film sera monté. En attendant, Emeric emet
un voeu: " ce que j'espère, c'est que ces images qu'on n'avait jamais
vu vont donner envie
à d'autres personnes de venir filmer les canyons réunionnais. Car nous sommes
encore loin d'avoir exploité tout le potentiel de lIle. Il reste
de nombreux canyons qui n'ont pas encore
été équipés et qui mériteraient aussi d'être filmés ".
D.G
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